OctoGônes 2016
Nous sommes donc revenus, Lundi soir, d’OctoGônes, la convention lyonnaise des jeux –et pas que, car elle a même un pôle littéraire conséquent. Et il aura fallu Mardi pour que je récupère, bien que j’ai encore des velléités profondes d’hiberner sous ma couette. Mais voici notre bilan de ces trois jours. Et ils furent géniaux.
Je m’étais demandé si pour vous faire un retour de la convention, on allait en profiter pour lâcher un name dropping afin de saluer les cohortes de connaissances, d’amis et de fans que nous avons enfin pu rencontrer de visu durant ces trois jours. Mais en fait, on va laisser tomber : la liste serait trop longue, on va en oublier, ce ne serait pas gentil. Promis, la prochaine fois, on a un Livre d’Or pour que vous veniez signer et qu’on arrive à se rappeler de tout le monde.
Octogônes, si vous ne connaissez pas, c’est grand. Cela attire du monde venu de toute la France, des stands et des animations en rang serrées ; des tables de tous les jeux de plateaux possibles et imaginables pour tous les âges et tout le monde –et même des jeux pour déficients visuels et j’ai adoré l’initiative de faire partager leur expérience le temps d’un jeu de plateau- et du jeu de rôle partout. Et des figurines. Et du GN. Et des auteurs, des éditeurs et des romans à foison. Et une foule de visiteurs constante. Et du bruit. Beaucoup.
C’est en fait le premier défaut : le hall Double Mixte n’a jamais été conçu avec une isolation phonique et résonne comme un hall de gare. Le samedi, entre 14 et 18 heures, le volume requis pour se faire entendre d’un interlocuteur à un mètre était le cri. Les extinctions de voix ont dû fleurir. Moins pénible, mais conséquence du succès immense de cette convention, l’espace est très optimisé, donc les tables de JDR sont super resserrées les uns contre les autres. Ça n’a pas dû être facile de faire des parties dans ces conditions. Cela n’a pas empêché que celles-ci s’enchainaient massivement !
Tandis que Damien Bret faisait trois parties de démo des Chants de Loss le Samedi – et finissait la journée sans voix et avec un coup de froid, nous le saluons au passage de tout cœur et lui souhaitons prompte guérison- nous tînmes vaillamment notre stand, fourni par les Editions du Matagot, juste à côté de celui de Kerlaft le Rôliste, qu’on ne présente plus et de ses nombreux invités.
Si la convention commençait le vendredi, nous avons surtout repéré les lieux et laissé notre matériel sur place, le temps de saluer quelques amis. Les choses sérieuses ont eu lieu de Samedi à Dimanche. Et à trois, avec Emilie et Alysia, nous ne fûmes pas de trop pour tenir le stand et accueillir les fans, les passionnés, les amis venus de partout nous rencontrer enfin et les curieux avides de questions et repartant souvent avec un kit dédicacé. Ouais, ça veut aussi dire que j’ai passé une bonne partie du WE le nez sur des kits et des romans à dessiner des mickeys. Plein !
Nous avons donc en premier lieu pu rôder notre présentation des Chants de Loss et notre manière d’en parler. C’est très drôle parce que chacune de nous en parle selon un aspect différent, et pourtant du même jeu et du même univers. Mais avec le même fil et les mêmes arguments-clefs au final. Emilie, qui avait plein plein d’amis et connaissance à la convention, a raconté Loss avec passion, des étoiles dans les yeux, j’en étais carrément émue. Et même Alysia –qui déteste cet exercice, surtout parce que fallait crier et qu’elle a cela en horreur profonde, elle ne supporte pas- a présenté Loss et conquis des curieux ! Bon… elle nous a dit que, elle, elle préfère tenir la caisse et faire l’intendance et nous laisser faire les « stars » selon ses propres mots.
Et puis, on a été envahi par les joueurs qui ont pu tester la version simplifiée des règles de Loss grâce à Damien Bret qui a fait jouer sur les bases du kit de découverte. Et là encore, et peut-être plus encore qu’avec les fans et curieux venus nous voir, on a eu des retours enthousiastes et merveilleusement motivants. Le monde plait, la simplicité du système de jeu plait, la variété des personnages possibles et l’ambiance qui s’en dégage plaisent, et même notre choix d’aborder un univers dont les aspects cruels et injustes sont partie intégrante de son ambiance plaisent ! En fait, on a eu une seule suggestion de modification à faire -de l’aveu des joueurs de la table, c’est parce qu’ils ne voulaient pas nous dire que c’était parfait, alors ils ont tenu à trouver quelque chose à nous proposer- et qui concerne une bonne idée pour les feuilles de prétirés : faire les totaux finaux des talents histoire que les joueurs perdent moins de temps à chercher sur la feuille en convention.
Voilà donc, pour ce bilan. Pour la prochaine fois, en plus de la feuille qui décrit ce qu’est le Da Vinci-punk, on rajoutera une affiche avec le pitch du jeu de rôle en résumé. Car décrire le monde de Loss est si vaste, si riche et si complexe qu’il est aisé de s’y perdre, alors autant mettre en avant le pitch et se baser dessus ensuite. Et la prochaine fois, ce sera sans doutes Orc’idée à Lausanne, et avec des exemplaires-test du jeu de rôle complet cette fois-ci !
En passant un hommage sincère et des remerciements à toute l’organisation, au staff, aux bénévoles de la convention. C’est un travail énorme, et leur présence, leur enthousiasme et leur disponibilité étaient sans faille. Chapeau bas et merci de tout cœur !
Et j’ai pas été malade ! Yahaaa !… Bon, je l’étais avant et je me suis un peu chargée comme un coureur maillot jaune du Tour de France, mais j’en sors presque en bon état et j’ai tenu les trois jours. Fière !