Les Chants de Loss, le Jeu de Rôle
Introduction

Le Lexique des Chants de Loss

Comment présenter et aborder un univers ? Au delà de le décrire et de le résumer (ce qui est fait dans la présentation du JDR ici, et dans ce chapitre sur les aventures dans le monde de Loss)  il faut aborder son langage propre comme manière d’y plonger en quelques références et termes qui en brossent le portrait. C’est ce qui est fait ici, avec ce lexique qui détaille les principaux termes et définitions propres au monde de Loss :

Adventor : littéralement « celui qui survient » en Athémaïs. C’est le surnom donné aux aventuriers. Un aventurier est considéré par défaut comme un voyageur venu d’ailleurs et loin de chez lui. Les lossyans se méfient des voyageurs et des aventuriers, mais ils les respectent pour leur audace et leur rôle social d’explorateurs qui repoussent les frontières du monde.

Anciens : peuples disparus de la surface de Loss, dont ne restent que des ruines enfouies et oubliés, recelant des trésors et d’étranges et magnifiques Artefacts technologiques. Ces ruines, considérés maudites par l’Eglise, sont terriblement dangereuses. La science Da Vinci-punk de Loss est en partie née de ces artefacts.

Andri : monnaie d’Armanth, dont la référence est l’andri d’argent, de la taille d’un euro environ. On trouve des andris de bronze, d’argent et, très rarement, d’or. Mais on paye aussi en barres de commerce (de petits lingots) et en lettres de change ou billets à ordre pour les plus riches.

Armanth : capitale de l’Athémaïs, seconde plus grande cité de Loss, caractérisée par son modernisme, sa liberté de mœurs et son peu d’attachement à l’Eglise du Concile Divin. Elle est le siège de la Guilde des Marchands et le cœur commercial et financier des Mers de la Séparation. On la surnomme aussi : la cité aux cent mille esclaves.

Athémaïs : nom de la région et du peuple Athémaïs dont la capitale est Armanth, mais aussi de la lingua franca des Mers de la Séparation, considérée comme la langue du commerce et des échanges.

Behemoth : navire lévitant blindé, surarmé et pourvu de nombreux moteurs à lévitation. Lents et massifs, ces navires ne peuvent que léviter et jouent le rôle de cuirassiers, capables de défaire les fortifications des meilleurs cités-états. Ils sont encore très rares et presque légendaires.

Chamanisme : pratique rituelle centrée sur la médiation entre les esprits de la nature, du monde spirituel et des lossyans. Le chamanisme a été la forme de culte dominante avant l’arrivée du Concile Divin. Depuis, les chamans ont pratiquement disparu des régions conciliennes. Dans Loss, le pouvoir des chamans est une réalité physique.

Canon-impulseur : canon semblable aux armes embarqués de la marine ancienne, mais employant les propriétés de répulsion du loss-métal. S’ils sont simples à fabriquer, les amorces de loss-métal sont, elles, onéreuses.

Chanteur de Loss : individu rarissime et redouté ayant la capacité d’entrer en résonnance avec le loss-métal, et d’en obtenir, en émettant des sons (en Chantant), un pouvoir terrifiant sur la gravité, l’électromagnétisme et même la vie. Les Chanteurs de Loss sont considérés comme des démons dangereux ; en général, on les tue ou on les asservit. La grande majorité des Chanteurs de Loss sont des femmes, mais aussi des personnes rousses, aux yeux verts ou les deux.

Cité-état : les lossyans n’ont pas de nation en général. Leur structure politique est organisée autour de cités-états contrôlant un territoire qui s’étale en étoile autour d’elle, avec des frontières floues. Il n’y a que deux état-nation sur Loss, l’Hégémonie d’Anqimenès, et l’Empire du Trône de Rubis (nommé aussi l’Hemlaris).

Concilien : se dit d’un lossyan appartenant à une culture ou un groupe suivant la foi de l’Eglise du Concile Divin et ses Dogmes. C’est le cas de la majorité des lossyans.

Cour des Ombres : le nom donné aux confréries de voleurs, trafiquants et autres malfaiteurs sévissant en organisations plus ou moins structurées au sein des cités-états de Loss.

Courtisans : il s’agit de confréries regroupant intersexués, travestis, et gillys (homosexuels), tous versés dans les arcanes de la séduction, de l’étiquette, de la discussion, de la musique et d’autres formes d’arts. Ils se réunissent au sein de guildes et maisons de luxe et fournissent compagnie et divertissements à fort prix, mais aussi entraide pour leurs membres, surtout les transgenres.

Concile Divin : nom de la religion née à Anqimenès, juste après le Long-Hiver puis qui, au long du millénaire, s’est répandue dans toutes les Mers de la Séparation, en chassant toutes les autres croyances et rites. Elle domine maintenant la plupart des cultures mais non sans mal, et la Guilde des Marchands lui fait concurrence politique et culturellement. L’Eglise du Concile Divin est notoirement organisée comme une force militaire très performante.

Da Vinci-punk : nommé en anglais clockwork-punk ou clockpunk, c’est un courant littéraire peu répandu qui s’intéresse à la première révolution technologique, celle de la Renaissance, au point de bascule entre la fin d’un monde obscure de superstitions et de magie et l’Age des explorateurs et des grandes découvertes, en introduisant éléments fantastiques, magie, sources d’énergies étranges, et révolutions sociales, politiques, morales et culturelles en plein bouillonnement. Les héros Da Vinci-Punk sont confrontés à cette ère de révolution et aux merveilles et aux horreurs qu’elle génère.

Draekya : le plus légendaire de tous les prédateurs de Loss. Il ressemble à un félin à la gueule de dragon, pourvu de six flagelles électriques et mortels, pesant d’une à trois tonnes. Le draekya a une intelligence largement comparable à celle des grands singes et, s’il est rare, c’est la créature la plus crainte de Loss.

Dogmes : l’Eglise influence toutes les Mers de la Séparation par ses règles et ses interdits. Son livre religieux est surnommé « les Dogmes ». Il est majoritairement responsable de la société patriarcale, sexiste et esclavagiste que constitue la civilisation lossyanne en générale.

Dynamo à loss : machinerie qui peut tenir dans un espace réduit et emploie les propriétés de répulsions de deux pôles opposés de loss-métal pour, avec une dynamo électrique, produire un courant continu. Cela permets d’alimenter des moteurs électromécaniques, par exemple pour faire fonctionner les moteurs à lévitation et des ateliers mécaniques. Mais cela reste onéreux.

Eglise : nom générique donné à l’organisation religieuse du Concile Divin.

Esclavage : l’esclavage coule de source dans le monde de Loss, il est intégré à la société et vu comme moral et normal. Seuls les abus envers les esclaves sont vus comme amoraux et répréhensibles. L’esclavage touche surtout les femmes : l’industrie et l’agriculture se passant aisément d’un surcroit de main d’œuvre servile, on asservit pour les usages domestiques et les plaisirs. A noter qu’on n’asservit jamais les enfants, même d’esclaves.

Esclave des plaisirs : esclave de luxe formée spécifiquement aux arts de la séduction, de la danse et du chant, des services et des plaisirs et aux loisirs sexuels au sein de Jardins des Esclaves, des maisons de dressage fermées et bien gardées.

Femme d’Epée : titre donné aux femmes ayant décidé avec succès de défendre leur honneur et leur indépendance par elles-mêmes, à la pointe de l’épée si nécessaire. Elles sont souvent de carrière militaire, mais ce n’est pas systématique. Vues avec méfiance par la société, elles n’en sont pas moins respectées.

Fursa : pièce de chance traditionnelle portée par les athémaïs, la coutume s’étant répandue dans les Mers de la Séparation. On évite de la perdre.

Fusil-impulseur : l’arme à impulsion la plus répandue, se servant des propriétés de répulsion du loss-métal pour tirer des projectiles avec puissance. L’arme elle-même n’est pas si onéreuse, mais les amorces de loss-métal le sont.

Génie : terme générique désignant les inventeurs, ingénieurs, architectes, artistes et savants de Loss. Le monde de Loss ne fait aucun distinguo entre arts et sciences et les génies sont donc formés aux activités créatives, qu’elles soient de l’art ou de l’ingénierie.

Ghia-tonnerre : mammalien herbivore de 3 à 5 tonnes ressemblant un peu au croisement entre un rhinocéros et un tricératops avec une large collerette cervicale. Il peut cracher de la foudre via des organes bioéléctriques. Il est domestiqué par les Aran’thia.

Guilde des Marchands : organisation étendue dans toutes les Mers de la Séparation et qui contrôle les grands marchés du commerce maritime, du cours des matières premières, et du trafic des esclaves. C’est aussi une puissance géopolitique à part entière, qui prône le libéralisme et le progrès et s’oppose sans le cacher aux Dogmes de l’Eglise du Concile Divin.

Gillys : terme générique désignant les homosexuels mais aussi les personnes transgenres. La société de Loss, malgré sa rudesse, leur fait une place, même si elle n’est pas toujours facile : on juge un individu par ses Vertus ; ce qu’il fait de sa vie sexuelle passe en second tant qu’il tient sa place et n’affiche pas sa nature de manière ostentatoire. La situation est plus complexe pour les transgenres (voir Courtisans)

Haut-Art : l’ensemble des techniques et méthodes de conditionnement et de dressage des êtres humains, compilés au long des siècles par les maitres-esclavagistes de Loss. Le Haut-Art est réellement considéré comme un art chez les lossyans et il est terriblement efficace. Il est presque impossible d’y résister mais, ayant été développé pour asservir les femmes (et surtout les potentielles Chanteuses de Loss), on ne l’emploie que rarement sur des mâles.

Lampe à loss : une lampe à arc ou à filament de platine, alimentée par une dynamo à loss. Objet pratique mais onéreux : cela vaut le prix de plusieurs chevaux.

Linci : symbiote ayant diverses propriétés, dont l’infertilité, mais surtout qui dégage une odeur que les humains ne peuvent capter, mais que des chiens dressés savent pister, ce qui permets d’empêcher les esclaves qui en sont pourvues de prendre la fuite.

Linotorci : matériau de confection d’armures et de protections, fait de couches de soie et de lin collés. Léger, malléable et souple, il peut pourtant efficacement arrêter une balle ou résister à une lame. C’est l’armure la plus répandue sur Loss.

Longila : un gros mammalien placide aux allures de diplodocus et presque aussi grand. Il se déplace dans les plaines et les lisières forestières en grand troupeau. Il est domestiqué comme animal de bât, mais quand il s’affole, il est difficile de l’arrêter.

Long-Hiver : événement légendaire, provoqué par le plus grand déclenchement de pouvoir jamais crée par une Chanteuse de Loss, Orchys de Parcia. Il a conduit à un hiver de retombées de 5 ans et un cataclysme climatique qui a ravagé toute la population des Mers de la Séparation. C’est l’An zéro du calendrier lossyan.

Loss-métal : minerai semblable à du platine, qu’on trouve dans les mines d’argent et de platine en très faibles proportions. Passablement rare, son prix élevé est surtout dû aux usages qui en sont fait dans nombre de domaines technologique. Le loss-métal a des propriétés magnétiques et il peut, bien employé, permettre de faire léviter des objets. Il est au cœur des plus formidables technologies et inventions des lossyans.

Lossyan : le terme désigne un humain né sur Loss. Tous les lossyans savent que leurs lointains ancêtres sont venus des Etoiles pour peupler le monde de Loss : ils n’en sont pas natifs.

Mammalien : terme générique désignant les animaux dominant l’écosystème de Loss. Ils sont caractérisés par une grande taille générale, un sang chaud, peu de fourrures mais de la peau épaisse et chamarrée et de grandes variétés de cornes, armures et défenses diverses. Ils pondent des œufs, mais allaitent leurs petits, peuvent vivre un siècle et plus sans cesser de grandir, et ce sont les femelles qui dominent la plupart du temps.

Maitre-marchand : titre accordé aux plus riches et influents marchands de la Guilde des Marchands. Les Maitres-marchands ont d’importants privilèges au sein de leur organisation et sont les seuls qui peuvent siéger au sein du Conseil des Pairs d’Armanth.

Mers de la Séparation : nom donné au monde connu, qui pour l’essentiel se situe autour des berges de la mer éponyme et réunit quatorze cultures principales différenciées, souvent avec pour point commun une langue, des coutumes et des traditions, mais rarement un système politique centralisé.

Morrow : nom donné aux fantômes et aux spectres par les lossyans, qui leur attribuent le pouvoir de voler l’esprit, les rêves ou même la vie de leurs malheureuses victimes. Les morrows sont les êtres qui n’ont pu rejoindre les Etoiles, ne disposant pas de Vertus suffisantes, et errent parmi les vivants.

Moteur à lévitation : les moteurs à lévitation sont des structures électromécaniques qui permettent d’exploiter le pouvoir de lévitation du loss-métal, pour faire flotter de lourdes charges. Ces moteurs sont exploités dans la construction mais surtout pour faire léviter des navires.

Navire lévitant : navire aux allures assez similaire à un bateau classique, mais équipé de diverses structures, principalement les moteurs à lévitation, mais aussi des voilures et matures adaptées, leur permettant de flotter et voler à six à dix mètres au-dessus du sol, au-dessus des dangereux prédateurs de Loss. Un navire lévitant peut naviguer sur mer et il est fait pour se poser sur l’eau.

Ordinatori : titre donné aux membres de l’Eglise du Concile Divin en général, bien que le terme soit avant tout réservé à ses légionnaires. Les Ordinatorii sont redoutés, surtout quand ils se mettent en marche : leurs légions sont considérées comme l’élite militaire de tout Loss.

Ortentia : nom de la lune géante de Loss, visible jour et nuit. C’est en fait la géante gazeuse autour de laquelle Loss orbite.

Physicien : terme désignant les professions médicales dans leur ensemble. L’éducation académique ne distingue en général que les lettrés, juristes et érudits, les physiciens, et les génies. La médecine de Loss est, toute proportions gardées, très avancée et connait antibiotiques, anesthésiques et antiseptiques.

Psyké : Individu rare ayant entrainé et développé un talent naturel à déchiffrer le métalangage humain. Les Psykés semblent littéralement capables de lire les pensées de leur interlocuteur sur leur visage et il est terriblement difficile de leur cacher des secrets. On connait peu de choses sur la manière de sélectionner et former les Psykés.

Symbiote : animal omniprésent sur tout Loss, c’est une petite créature symbiotique qui s’implante dans un hôte végétal ou animal et survit grâce à lui en échange de bénéfices immunitaires et cellulaires. Les symbiotes sont domestiqués par les lossyans et sélectionnés pour fournir des quantités d’avantages et capacités, parfois étonnantes. C’est une des bases de la médecine lossyanne et un genre du vivant indispensable au biotope de Loss.

Terrien Perdu : si Loss est peuplé de natifs, depuis la nuit des temps, il arrive régulièrement que des individus originaires de la Terre se retrouvent sur Loss, perdus et apeurés, nus comme des vers, sans souvenir de comment ils sont arrivés là. Leur sort est peu enviable ; ils sont le plus souvent asservis. Mais certains parviennent à y vivre pour y réaliser de grandes choses.

Titane : parmi les métaux employés par les lossyans figure le titane. Malgré la complexité de son raffinage et de son usinage, qui le rendent fort onéreux et peu répandu, le titane est employé pour certaines pièces mécaniques et pour certaines armes et armure de très grande qualité.

Tosh : petit mammalien omnivore et charognard, connu pour son audace et sa stupidité. Il ressemble à un très gros rat à la gueule draconienne et au dos caparaçonné. Il est responsable de la rareté des chats et il n’y guère que les chiens d’efficace pour s’en débarrasser. Il occupe la même niche écologique que le rat sur Terre.

Vertus : l’ensemble des guides moraux et éthiques formant la base des vertus que les lossyans considèrent comme sacrées et qui définissent selon eux la notion d’humanité : l’Honneur, le Courage et la Sagesse. Les Vertus sont si importantes et universelles dans la vie des lossyans que leur respect dépasse celui des Dogmes de l’Eglise du Concile Divin. Si les lossyans parlent toujours des trois Vertus, ciment de leur société, on en compte en fait quatre, mais la dernière a disparu de la culture lossyanne :

  • L’Honneur, qui est la Terre, la Voix et qui a pour couleur le vert.
  • Le Courage, qui est le Feu, le Corps et qui a pour couleur le rouge.
  • La Sagesse, qui est l’Eau, l’Esprit, et qui a pour couleur le bleu.
  • La Foi, qui est l’Air, l’Âme et qui a pour couleur le blanc.

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