Les Chants de Loss, le Jeu de Rôle
Les personnalités

[Les Légendes] La Lame d’Argent

Histoire de vous faire patienter pendant que nous bossons comme des sourdes sur la dernière ligne droite (la rédaction finale du Livret 3, qui devrait toucher à sa fin d’ici un peu moins de deux semaines), nous vous partageons quelques personnages emblématiques du monde de Loss. Certains seront dans les livrets du JDR, d’autres sont là pour vous les faire découvrir et faire le lien avec les péripétie des romans et seront réunis plus tard dans un supplément sur ls personnalités du monde de Loss. Nous en publierons un toutes les trois ou quatre  jours environ, pendant que nous finissons le JDR !

Enjoy !

Vous ne trouverez pas les statistiques complètes et pour cause : ils sont uniques et nous offrons seulement des suggestions permettant d’estimer leurs capacités, non des stats complètes qui ne seraient guère le reflet réel de leurs prouesses. C’est dans le récit de ces personnages, leur importance dans le monde de Loss et l’éventualité d’un jour les croiser que réside leur intérêt, non de les combattre et les vaincre. Pour vous donner une simple échelle, ces personnages dépassent tous les 300 XP ; leurs statistiques complètes feront l’objet d’un supplément futur sur les grandes personnalités du monde de Loss.

Lira Aquilon, la Lame d’Argent

  • Archétypes : Combattant (Légende 10), Capitaine (Légende 5)
  • Vertus : H : 10, C : 12, S : 7, F : 1

De toutes les Légendes vivantes de cette liste, Lira Aquilon est sans doute, techniquement, la plus aisée à approcher et rencontrer. Ce qui n’a pourtant pas empêché, en moins d’une génération, de voir sa légende prendre des proportions incroyables. Pour beaucoup, la Lame d’Argent est le pendant féminin d’Eïm le Voyageur. Mais surtout et, avant tout, elle est l’incarnation même des Femmes d’Epée, la Princesse-Femme d’Epée invaincue. Et le seul combattant reconnu ayant affronté et vaincu Eïm le Voyageur en duel.

Son histoire même est une légende, mais si riche de détails et de concordances que tout cela pourrait bien être vrai dans les grandes lignes ; et elle commence par son enfance. Lira est la seule survivante de la lignée directe des princes Aquilon d’Ansaren. Elle fut retrouvée parmi quelques survivants de la Maisonnée, après un raid meurtrier sur une caravane qui partait aux noces d’un cousin de la famille. Mais si les survivants, des serviteurs pour la plupart, avaient pu s’en tirer en fuyant, Lira était au milieu du massacre, entourée des cadavres éventrés de trois des assaillants, couverte de sang, avec pour toute arme une griffe arrachée à un griffon de monte. Seule héritière du clan, elle fut placée sous tutelle des Princes d’Ansaren, mais elle n’avait pas treize ans quand elle estropia son tuteur, qui semble-t-il avait tenté de la violer. Trois mois plus tard, elle défiait publiquement le capitaine de la Garde de la ville avec pour enjeu son émancipation. Le combat dura moins de dix secondes avant qu’elle ne glisse sa lame sous la gorge du vétéran pourtant renommé. Le scandale d’une fillette réclamant de régner sur son clan en lieu et place d’un homme s’acheva en un second duel devant le Champion de la famille Aurelios, en pleine Agora d’Ansaren. Il ne tint pas une minute devant Lira et y perdit trois doigts. Et alors que Lira, âgée de seulement treize ans, prenait la tête de l’une des plus grandes familles princières du sud de l’Etéocle, deux tentatives d’assassinat se terminèrent en massacre sans que jamais la Lame d’Argent ne soit même légèrement blessée.

Depuis, Lira enchaine les duels, affrontements et batailles sans une égratignure et collectionne les ennemis mortels, jusqu’au sein de l’Eglise. En plus d’être une combattante invaincue, elle est d’une sagacité et d’une efficacité redoutable en matière de politique ; il ne lui a pas fallu plus de cinq ans pour que sa famille regagne bien plus que sa gloire passée, jusqu’à devenir le clan le plus influent de l’Agora d’Ansaren. La Lame d’Argent en a profité pour se faire fabriquer une rapière toute droit venue des ateliers de l’un des plus grands génies de la forge de l’Hemlaris, une arme de titane plaquée de platine ; l’arme en elle-même est presque autant une légende que Lira, puisqu’on dit qu’elle a été trempée dans son propre sang dix-sept fois. Dans le même temps, Lira a créé une académie militaire, la seule du genre connu dans tout Loss, qui n’accueille que des femmes, et forme des duellistes, gardes-du-corps et officiers militaires, ou simplement donne des cours d’escrime aux filles de bonne famille qui sont parvenus à passer par-dessus les carcans de la société Etéoclienne pour entrer à l’académie.

Et ce duel avec Eïm dont elle serait sortie vainqueur ? Les histoires à ce sujet abondent en détails fantastiques et en contradictions, mais Lira aurait bel et bien provoqué le Voyageur en duel alors que celui-ci se serait mêlé à une escarmouche entre deux clans d’Ansaren. L’affrontement aurait duré tout un jour sans qu’aucun des deux n’ait prise sur l’autre et c’est la seule fois, dit-on, où Lira fut blessée. Mais elle l’emporta, selon les rumeurs, en devenant soudainement tellement rapide qu’aucun œil ne pouvait plus la suivre et couvrant son adversaire de milles entailles jusqu’à l’épuisement. Pour d’autres, elle tricha, en ayant empoisonné sa lame ou encore en ayant fait appel aux pouvoirs d’un sorcier ou d’un chaman. Quand on demande la vraie version à la Lame d’Argent, elle se contente toujours de répondre : « personne ne reste invaincu ; c’était son tour. Un jour, ce sera le mien ».

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